Accompagner les régressions de sommeil de mon bébé
- Audrey Ndjave
- 11 avr. 2022
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 août

Il arrive qu’un enfant qui dormait paisiblement jusque-là commence soudainement à avoir du mal à s’endormir, que ses siestes se raccourcissent ou que les réveils nocturnes deviennent plus fréquents.
Ce phénomène porte un nom : la régression du sommeil.
C’est une étape tout à fait normale du développement. Elle survient lorsque votre enfant grandit, évolue sur le plan neuro-psychomoteur ou traverse un changement dans son quotidien qui vient bousculer ses repères.
Comment se manifeste une régression de sommeil chez votre bébé ?
Une régression apparaît de manière soudaine, alors que le sommeil était jusque-là bien installé.Vous pouvez observer :
Des difficultés à trouver le sommeil, le soir comme pour les siestes.
Des réveils nocturnes plus fréquents ou plus longs.
Un rythme global modifié : périodes d’éveil plus longues, siestes plus courtes ou refusées.
Parfois, une irritabilité accrue ou un besoin plus fort de réassurance.
Ces perturbations peuvent toucher uniquement la nuit ou également les siestes. En moyenne, elles durent de 1 à 3 semaines. Si elles persistent au-delà, il peut être utile de consulter un professionnel du sommeil.
Quels sont les causes des régressions du sommeil de bébé ?
Les régressions du sommeil de votre enfant sont en fait des perturbation de son sommeil en lien avec un événement en particulier, un changement dans sa vie même minime peut en effet avoir un impact sur son sommeil, mais aussi un développement psycho/neuro moteur, une poussée dentaire, un inconfort soudain...

Il faut savoir que votre enfant se sent sécurisé grâce à une régularité dans le déroulement de ses journées et des gestes que vous posez autour de chacun de ses moments. Cela ne veut pas dire que votre routine doit être stricte et ne jamais changé, il faut juste que vous sachiez qu'il est possible que tout changement dans celle-ci puisse entraîner une modification du comportement de votre enfant et de son sommeil.
Rassurez c'est que ces perturbations ne sont que temporaire et cela va déprendre du degré de perturbation de l'horloge biologique de votre enfant (voir programme HBS) par exemple une maladie infantile peut perturber bébé 6 à 10 jours alors que la sortie d'une dent peut perturber plus de 3 semaines. Ou encore dans le cas d'une acquisition psychomotrice cela peut être de 6 jours à 6 semaines (je sais, c'est long. )
comment reconnaître les régressions de bébé ?
En règle générale, on observe des périodes de régression à certaines périodes en dehors de celle qui sont en lien au contexte ou aux poussées dentaires.
Entre 3 et 4 mois : la grande transition du sommeil
Ce qui se passe :
C’est l’une des régressions les plus marquantes, car c’est le premier grand remaniement du cycle de sommeil.
Avant 3 mois, le sommeil du nourrisson est immature : il passe facilement d’un état de sommeil profond à l’éveil, et s’endort souvent en tétant ou en étant bercé.
Vers 3-4 mois, le cerveau de bébé restructure ses cycles pour ressembler à ceux de l’adulte : apparition de la phase d’endormissement (stade N1), alternance plus marquée entre sommeil lent et sommeil paradoxal.
Il prend conscience de son environnement et de la possibilité d’interagir : le simple son de votre voix ou votre présence peut l’exciter et le maintenir éveillé.
Pourquoi ça perturbe :
Ce changement physiologique entraîne des micro-réveils plus nombreux et une difficulté à replonger seul dans le sommeil.
L’écart entre ses besoins réels de sommeil et sa capacité à enchaîner les cycles s’accentue.
Comment aider :
Mettre en place des rituels prévisibles (même séquence avant chaque coucher).
Introduire un signal constant qui annonce le sommeil (ex : berceuse, petite lumière tamisée, odeur douce comme un doudou lavé avec votre lessive habituelle).
Favoriser un environnement calme 30 minutes avant le coucher (réduire les stimulations visuelles et sonores).
Pour aller plus loin et calculer les fenetres d'eveil de bebe suivez le programme happy baby sleep
Entre 8 et 10 mois : l’angoisse de séparation
Ce qui se passe :
Bébé développe la permanence de l’objet : il comprend que vous continuez d’exister même s’il ne vous voit plus… ce qui crée l’angoisse de séparation.
Sur le plan moteur, il progresse vite : ramper, se mettre assis, parfois se hisser debout.
Il devient plus curieux et éveillé, mais cela le rend aussi plus sensible aux changements.
Pourquoi ça perturbe :
La nuit, quand il se réveille et ne vous voit pas, il peut paniquer.
Il a besoin de vérifier que vous êtes toujours là pour se rendormir.
Son cerveau travaille énormément en journée sur les acquisitions motrices, ce qui peut créer une agitation accrue au coucher.
Comment aider :
Pratiquer des jeux de cache-cache (« coucou/caché ») en journée pour l’aider à comprendre que les séparations sont temporaires.
Introduire un objet transitionnel (doudou, lange…) qui le rassure en votre absence.
Répondre à ses pleurs nocturnes avec douceur et constance (aller le rassurer, mais éviter de rallumer toutes les lumières ou de trop stimuler).
Mettre l’accent sur des séparations progressives le jour, en augmentant peu à peu la durée.
Vers 12 mois : la marche et les grandes découvertes motrices
Ce qui se passe :
L’enfant est dans une période d’explosion motrice : se mettre debout, marcher, grimper…
Il découvre aussi la satisfaction de la réussite : chaque nouvelle compétence est excitante et peut être répétée à l’infini, même dans son lit.
Son cerveau est surstimulé par la nouveauté.
Pourquoi ça perturbe :
Les nouvelles compétences motrices entraînent un besoin de pratique, parfois au détriment du sommeil.
La marche est aussi énergivore, ce qui peut fatiguer l’enfant mais paradoxalement l’exciter au point de retarder l’endormissement.
Comment aider :
Lui offrir des temps de motricité libre en journée pour assouvir son besoin de bouger.
Introduire un temps calme juste après une activité motrice intense pour aider la transition vers le sommeil.
Utiliser des rituels d’apaisement corporels : massages doux, bercements lents, lumière tamisée.
Éviter de lui « apprendre » de nouvelles compétences en fin de journée.
Vers 18 mois : explosion du langage et frustration
Ce qui se passe :
L’enfant comprend de plus en plus ce qu’on lui dit, mais son vocabulaire reste limité.
Il a des besoins et envies clairs, mais ne peut pas toujours les exprimer : frustration garantie.
Par ailleurs, il est en plein développement de l’autonomie : il veut faire seul, mais n’en a pas toujours les capacités.
Pourquoi ça perturbe :
Les émotions sont plus intenses et peuvent ressurgir au coucher (moment de séparation + fatigue).
Il peut réclamer plus de présence pour exprimer ses besoins.
Ses journées sont mentalement chargées, ce qui rend la déconnexion plus difficile.
Comment aider :
Introduire les signes associés à la parole pour lui donner des moyens de communiquer (ex : « encore », « boire », « dodo »).
Valoriser ses réussites pour diminuer la frustration.
Prévoir un rituel du coucher qui inclut un moment de dialogue ou d’écoute (même si le langage n’est pas encore fluide).
Rassurer verbalement sur ce qui se passera le lendemain (« demain matin, on se retrouvera pour le déjeuner »).
Voir ici la masterclass "Autonomie du sommeil"
Vers 24 mois : tempêtes émotionnelles et affirmation de soi
Ce qui se passe :
L’enfant entre dans la période des premiers grands conflits émotionnels : il veut décider, mais se heurte aux règles et limites.
Son cortex préfrontal (zone de régulation émotionnelle) est encore immature.
Il vit ses émotions de manière brute, intense et souvent débordante.
Pourquoi ça perturbe :
Les colères ou frustrations en journée peuvent se réactiver au moment du coucher.
Il peut repousser l’heure de dormir pour garder le contrôle.
Le besoin de réassurance reste fort, surtout après un conflit ou une émotion intense.
Comment aider :
Mettre en place des tableaux des émotions pour l’aider à identifier ce qu’il ressent.
Pratiquer la nomination émotionnelle : « je vois que tu es fâché / triste / excité ».
Renforcer la routine du coucher pour lui offrir un cadre stable.
Laisser un petit choix dans la préparation du dodo (choisir le pyjama, le livre…).
Voir ici la masterclass " Gestion des emotions"
Mon conseil le plus precieux : Ne restez pas seul et n'attendez pas que cela passe vous risquez de craquer plus vite que votre bebe !!
Nous vous proposons 3 solutions pour vous aider si votre enfant rencontre des difficultes depuis plus de 3 semaines, se reveil plus de 3 fois par nuit, s'endort en plus de 20 min :
Une evaluation flash du sommeil de bebe

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J'ai la volonté à travers mes formations, mes expériences de ne jamais vous laissez seule, de vous transmettre ce que je sais et ce que je peux pour ne plus jamais que vous puissiez dire "je ne savais pas" mais plutôt "je savais et j'accepte ce voyage intérieur confiant.e et serein.e"



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