La routine du soir : un rituel d’amour et de sécurité
- Audrey Ndjave
- 12 nov.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 17 nov.

La routine du soir : un rituel d’amour et de sécurité
Les soirs peuvent vite devenir un champ de bataille. Entre le souper, le bain, les devoirs, les dents, les histoires, les négociations et les “encore un bisou”, on finit parfois par oublier l’essentiel : le coucher est avant tout une transition émotionnelle, pas seulement un horaire à respecter.
Pourquoi la routine du soir est si importante
Le corps de l’enfant fonctionne sur une horloge biologique très sensible à la prévisibilité.Chaque soir, lorsque les mêmes gestes, la même lumière et les mêmes sons se répètent, son cerveau sécrète de la mélatonine (l’hormone du sommeil).Cette routine agit comme un signal de sécurité : “Tout va bien, la journée se termine, je peux me reposer.”
Sans repère stable, le système nerveux reste en alerte, le taux de cortisol (hormone du stress) reste trop haut, et le sommeil devient difficile à trouver ou à maintenir.
Les 4 piliers d’une routine du soir apaisante
1. Préparer le corps
Tamiser la lumière dès la fin du souper. La lumière artificielle (tablette, télé, plafonnier blanc froid) bloque la mélatonine.
Éviter les écrans au moins une heure avant le dodo.
Privilégier les activités calmes : dessin, lecture, casse-tête, massage, musique douce.
🌿 Astuce : le bain peut être relaxant… ou stimulant ! S’il énerve ton enfant, fais-le plutôt plus tôt dans la soirée.
2. Créer un enchaînement constant
Une routine efficace ne dépend pas de la durée, mais de la prévisibilité :
“On se brosse les dents, on met le pyjama, on choisit une histoire, on fait un câlin.”
Durée idéale : 20 à 30 minutes.Toujours dans le même ordre, aux mêmes heures environ.
Pour les tout-petits, tu peux illustrer la routine avec des cartes visuelles (dessin du bain, du pyjama, du lit…). Cela diminue la résistance et favorise l’autonomie.
3. Apaiser le mental
Le moment du coucher active souvent les émotions refoulées de la journée.L’enfant se reconnecte à son parent et tout ressort : frustrations, séparations, inquiétudes.
Accueille les émotions sans les rationaliser :
“Tu aurais aimé que je reste plus longtemps ? Je comprends. Je suis là, on se reparle demain matin.”
Un enfant apaisé émotionnellement s’endort beaucoup plus vite qu’un enfant à qui on répète “allez dors !”.
4. Instaurer des repères sensoriels
Les petits signaux sensoriels répétés deviennent des repères d’endormissement :
Même odeur (huile douce, doudou propre)
Même chanson ou même phrase rituelle
Même texture de couverture ou peluche
Ces éléments créent une continuité entre le moment du coucher et le sommeil profond.
Le mot-clé : connexion
La routine du soir n’est pas une tâche à cocher, c’est un moment de lien.Chaque contact visuel, chaque mot doux, chaque geste de tendresse dépose dans le cerveau de ton enfant une information essentielle : “Je suis en sécurité.”
Et c’est cette sécurité qui lui permettra de s’endormir seul, sereinement, dans la confiance.
En résumé
Étape | Objectif | Exemples |
Préparer | Baisser les stimulations | Luminaires doux, pas d’écran |
Structurer | Donner des repères | Ordre fixe, même heure |
Apaiser | Libérer les émotions | Écoute, câlins |
Sensorialiser | Créer des ancrages | Musique, odeur, doudou |
Pour les parents épuisés
La routine du soir ne doit pas devenir une performance. Si certains soirs, tout déraille : respire. L’important, c’est la cohérence à long terme, pas la perfection au quotidien.Ton enfant ne se souviendra pas du nombre de minutes exactes de la routine, mais de la douceur avec laquelle tu l’as accompagné vers le sommeil.
Pour aller plus loin : Programme de la naissance a l'autonomie



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