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Le Syndrome Prémenstruel : quand ton corps parle fort (et que ce n’est pas “dans ta tête”


Introduction :

Tu te sens à fleur de peau quelques jours avant tes règles ?Tu pleures pour un rien, tu gonfles, tu fatigues, tu n’as envie de rien (ou au contraire de tout à la fois) ?Et autour de toi, on te dit encore :

“C’est juste ton SPM…”“Tu deviens chiante quand t’as tes règles.”“C’est psychologique.”

Non.Le syndrome prémenstruel (SPM) n’est pas un caprice, ni une faiblesse.C’est un déséquilibre temporaire du système hormonal et neurochimique, qui peut impacter le corps, les émotions et la perception de soi.

Et comprendre ce qui se passe, c’est déjà reprendre un peu de pouvoir.


Qu’est-ce que le syndrome prémenstruel ?

Le SPM désigne un ensemble de symptômes physiques, émotionnels et comportementaux qui apparaissent entre 7 et 10 jours avant les menstruations, puis disparaissent avec l’arrivée des règles.

Plus de 75 % des femmes en âge de procréer en ressentent les effets à des degrés variables.Et pour certaines, il devient handicapant au quotidien.


Ce qui se passe vraiment dans ton corps

Ton cycle hormonal est une danse subtile entre l’œstrogène et la progestérone.En phase lutéale (après l’ovulation) :

  • la progestérone monte → elle favorise la détente, mais peut aussi causer fatigue, lourdeur, besoin de repli ;

  • l’œstrogène redescend → cette chute agit directement sur les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine), donc sur ton humeur.

Résultat ? Tu peux te sentir : plus sensible, voire mélancolique ;

plus irritable ou nerveuse, plus attirée par le sucre ou le gras (car le cerveau cherche de la sérotonine) ; plus fatiguée ou ralentie.

Ce n’est pas un manque de volonté.C’est une réaction biochimique naturelle.


Et sur le plan émotionnel ?

Le SPM agit comme un amplificateur : il vient mettre en lumière tout ce qui, en temps normal, est enfoui.Fatigue, surcharge, frustrations, besoins non entendus… tout refait surface.

Certaines femmes parlent de “mini tempête intérieure”.Leurs émotions sont réelles, mais leur intensité est exacerbée par les fluctuations hormonales.


Ce n’est pas toi qui “dramatise”.Ton système nerveux devient hypersensible à ce moment du cycle.Et il a besoin de soutien, pas de reproches.



SPM, culpabilité et charge mentale

Dans notre culture, on attend des femmes qu’elles restent stables, souriantes et performantes.Mais notre biologie, elle, n’est pas linéaire.Elle est cyclique.

Le problème, ce n’est pas ton corps.C’est un système qui ne t’a jamais appris à honorer tes cycles.

Tu n’as pas à “te contrôler” pendant ton SPM.Tu as à t’écouter.Ce que tu ressens n’est pas une faiblesse, c’est une information.

Le SPM est parfois le seul moment du mois où ton corps te force à ralentir.Et il le fait parce que tu ne l’as pas écouté avant.

Les symptômes les plus courants

  • Ballonnements, seins tendus, maux de tête

  • Troubles du sommeil

  • Baisse de concentration

  • Anxiété, irritabilité, tristesse

  • Crises de larmes ou besoin de solitude

  • Compulsions alimentaires

  • Diminution du désir sexuel

Ces signes ne sont pas anodins : ils traduisent un déséquilibre hormonal ou nutritionnel, parfois accentué par le stress, le manque de sommeil ou les carences.


Ce qui peut aider vraiment

Voici des pistes concrètes, physiologiques et émotionnelles, que tu peux transmettre à tes clientes ou appliquer toi-même :


1. Soutenir ton corps par l’alimentation

Favorise :

  • Les aliments riches en magnésium (oléagineux, chocolat noir, légumineuses)

  • Les oméga-3 (poissons gras, graines de lin, noix)

  • Les aliments riches en vitamine B6 et zinc (banane, poulet, œufs, quinoa)

À limiter :

  • Le sucre rapide (il aggrave les variations glycémiques et l’irritabilité)

  • Le café (stimule le cortisol)

  • L’alcool et le sel (favorisent la rétention d’eau et les tensions mammaires)


2. Apaiser le système nerveux

Ton corps a besoin de sécurité pour traverser la phase lutéale.Essaie :

  • La respiration en cohérence cardiaque (5 min matin et soir)

  • Le yoga doux ou le stretching

  • Les bains chauds au sel d’Epsom (magnésium naturel)

  • La méditation guidée d’acceptation corporelle

Ce n’est pas un luxe, c’est un besoin biologique.


3. Adapter ton rythme

Si tu peux :

  • Allège ton emploi du temps cette semaine-là.

  • Délègue davantage.

  • Planifie les tâches exigeantes avant l’ovulation, quand ton énergie est à son pic.

Le cycle n’est pas un obstacle à la productivité.C’est une boussole naturelle.


4. Soutien naturel et plantes

  • Gattilier (Vitex agnus-castus) : régule la progestérone et réduit les douleurs.

  • Magnésium marin + B6 : excellent duo pour calmer les tensions nerveuses.

  • Onagre / Bourrache : rééquilibrent les cycles longs ou irréguliers.

  • Fleurs de Bach : pour apaiser irritabilité, fatigue et hypersensibilité.

Toujours valider avec un·e professionnel·le avant toute supplémentation.


5. Changer de regard

Tu n’as pas à “supporter” ton cycle.Tu peux apprendre à vivre avec lui, pas contre lui.

Le SPM, c’est ton corps qui dit :

“J’ai besoin de douceur.”“J’ai besoin de pause.”“J’ai besoin de moi.”

Ce n’est pas un bug.C’est un signal.


Ton cycle n’est pas ton ennemi

Le syndrome prémenstruel n’est pas une fatalité, ni une faiblesse.C’est une période d’hypersensibilité hormonale, qui révèle souvent un déséquilibre de fond — mais aussi un besoin profond d’écoute, de lenteur et de respect de soi.

Le corps féminin est cyclique, pas constant.Et c’est justement ce qui fait sa richesse.

Apprendre à reconnaître ton rythme, à te respecter et à adapter ton quotidien, c’est aussi ça, reprendre le pouvoir sur ta santé féminine.


Pour aller plus loin :

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